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Carnet de bord de Gérard

Ardéchoise 2010 : La Volcanique (171 km)

19 Juin 2010 , Rédigé par Gerard BETTON Publié dans #Cyclisme


La Volcanique : 171 km et 3000m D+ (Tracé GPS sous Openrunner).

J'ai mis : 7h49'08. J'avais mis 8h09'45 en 2006.
Soit 20' de moins cette année. Et une moyenne de 21,87 km/h.

Je finis 683ème sur 1643 arrivants (Résultats de la Volcanique)

Malgré des conditions difficiles :
- pluie sur un quart du parcours, routes mouillées,rendant les descentes très dangereuses,
- vent et froid, surtout sur le plateau du Gerbier de Jonc (entre 1200 et 1400m d'altitude),
- bien peu de soleil.

Je suis parti avant d'avoir le résultat officiel car il faisait froid, à l'arrivée, à St Félicien,
et rien pour se changer, la voiture étant garée à plusieurs kilomètres.
En ayant réalisé moins de 8h, je récolte l'Or dans ma catégorie (plus de 60 ans).
L'entrainement a payé.

Et, même dans ces conditions climatiques, la fête est toujours belle dans l'Ardèche.

Le récit, et les photos :

L'entrée de St Félicien est interdite aux voitures.
Comme les autres je gare ma voiture sur un parking autorisé, à 2 km du village.
Il est 6h30. Il pleut. Il me faut déjà endosser mon imperméable pour me rendre au départ.
Avec mon dossard 383, je suis semi-prioritaire (car je me suis inscrit en janvier).
Je suis sur une file qui partira tout de suite après les "cadors"(de 001 à 300),
dont Olivier Buisson qui gagnera l'Ardéchoise Vélo Marathon (274 km).
C'est donc quasiment à 7h30 que je m'élance.
La pluie ne tombe plus que faiblement, mais la route est mouillée.

Je fais les deux premiers kilomètres en descente prudemment, car il y a beaucoup de monde,
avant l'attaque du 1er col, le col du Buisson, un col facile sur ce versant, qui met en jambes.
Je passe le col en 46', alors que j'avais mis 45' en 2006. De bonne augure.
La descente vers Lamastre est dangereuse.
La route est trempée, le goudron souvent lisse. Et nous avons droit au brouillard.
Je ne joue pas les héros. Du coup, j'ai 5' de retard à Lamastre (1h15'), sur 2006.

La pluie a cessée. Le soleil a fait une petite apparition.
Le col des Nonières (2me col) est passé facilement. Petit arrêt au ravitaillement.
Arrivé au Cheylard (km50) en 2h05, j'ai toujours mes 5' de retard. Rien de grave.
C'est là qu'il me faut choisir.
Continuer sur le 171 km sachant que les conditions météo le rendront difficile,
ou obliquer sur le 120 km, ce que font beaucoup de cyclos.
Je n'ai pas hésité un seul instant. Parti pour le 171 km, je ferai le 171 km.

Petit faux plat montant jusqu'à Dornas, et c'est l'attaque du 3ème col : le col de Mezilhac.
Et là, je me sens de mieux en mieux. Je le grimpe très facilement.
Au sommet, je passe en 3h20, avec plus que 1mn de retard sur 2006
Le ravitaillement est pantagruélique. Je m'arrête bien sûr.
L'hélicoptère qui suit la course se pose près de nous avec grand bruit

La traversée du plateau entre Mezilhac et le Gerbier de Jonc, par Lachamp Raphael, est très ventée.
Nous roulons entre 1200m et 1400m d'altitude. Il fait froid. pas plus de 5°.
Je ne m'arrête au Gerbier de Jonc (3h50), que pour enfiler mon imper/coupe-vent pour la descente.
Cette descente jusqu'à St Martin de Valamas, par Arcens (ravitaillement), est très froide.

Sur cette partie de parcours, nous passons à St Martial.
Et là, quelle surprise, je vois Brigitte, une Drômoise. Je suis un lecteur assidu de son blog
Avec Jérôme, elle est sur un circuit en 3 jours.
Après un échange (trop) rapide d'impression, et une photo, je repars, ne voulant pas me refroidir.

A St Martin de Valamas (5h00), je mange, bois et fait remplir ma gourde,
pour partir à l'attaque du 4ème col, celui de St Agrève.
A partir de St Martin, nous retrouvons les concurrents du 120km. Beaucoup de monde sur la route.
La montée est longue et languissante. Je roule en peloton, pour me protéger du vent du nord.
Je suis à l'aise. Trop même. Je me dis que je vais craquer, que le final va être dur.
Je zappe le ravitaillement de St Agrève, et continue sur ma lancée jusqu'au col

Je me souviens pas de mon temps à St Agrève, mais ne reste que 50 km.
Connaissant la suite du programme, je calcule que je peux rentrer en moins de 8h.
C'est maintenant mon objectif, et je vais tout faire pour l'atteindre.

Dans la descente nous menant au pied de Rochepaule, la pluie nous retombe dessus,.
rendant la route dangereuse.Je reste prudent.
S'ensuit la montée à Rochepaule : 3,5 km que j'avale allègrement, en doublant beaucoup de monde.
Pas question de m'arrêter longtemps au ravitaillement. Seulement prendre de l'eau, et du solide.

Nouvelle descente très dangereuse, pas large, sous la pluie,jusqu'au pied du col du Buisson.
Mon chrono avance. J'avoue que je me suis fait un peu peur pour gagner du temps,
prenant la roue de cyclistes (très) rapides, et doublant parfois dans des conditions limite.

Le col du Buisson est le dernier. C'est, sur ce versant, 6 km, avec un gros pourcentage.
On attaque par un passage à 15%, et plusieurs passages à 10%
Les sept lacets sont numérotés comme à l'Alpe d'Huez.
A chaque virage, il y a une animation, orchestre, chorales ou autres pour nous encourager.
Le connaissant bien pour l'avoir déjà grimpé 7 fois, je le monte assez facilement.
Beaucoup de cyclistes, fatigués, marchent."Marchez à droite de la route", indique un panneau.

7h30, environ, que je roule. Autant dire que la dernière descente je la fais à fond.
La route est un peu mouillée, mais elle est assez large, et accroche bien.
Les virages ne sont pas trop serrés et la visibilité est bonne.
Sans risque particulier, sinon de freiner quand il le faut.
J'avale la dernière montée (2km) debout sur les pédales et passe la ligne en 7h48'30".
Objectif atteint.

***

La première descente après le départ et la montée au col du Buisson.



Le brouillard nous enveloppe dans la descente du col du Buisson vers Lamastre



Dornas, transformé en village de schtroumpfs, au pied du col de Mezilhac.
Les genêts dans le col de Mezilhac.



La route du col de Mezilhac : magnifique.

volcanique2010-mezilhac1



Lachamp-Raphael, transformé en village vénitien.



En photo, avec le (faux) curé du village : le clan des moustachus (et couverts).
Je repars avec sa bénédiction.



Le mont Gerbier de Jonc. Nous sommes à 1400m d'altitude.



Saint Martial : ma rencontre avec Brigitte et Jérome (chaudement vêtus, preuve qu'il ne fait pas chaud) .



L'Ardèche : des paysages incomparables.



Sur le podium, Robert Marchand à 99 ans, a encore bouclé le circuit de 66 km (1200m D+).
Il a dit avoir battu son record sur ce parcours qu'il fait depuis plusieurs années.
Il a une pêche d'enfer, et beaucoup d'humour. Un exemple de longévité sportive.
Il a promis de venir l'année prochaine pour ses 100 ans, et les 20 ans de l'Ardéchoise.

A droite, Bernard Thévenet, deux fois vainqueur du Tour de France, participe au tirage au sort de lots.
Auprès de lui,Gérard Mistler, créateur et président de l'Ardéchoise.



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G
<br /> Merci Laurent. C'est vrai qu'elle était difficile cette édition de l'Ardéchoise. La Volcanique (171 km) était mon objectif de l'année, alors, dans ma tête il n'était pas question de descendre en<br /> dessous.<br /> Coureur de marathons, j'ai l'habitude de bien gérer le mental. Cela m'a bien servi.<br /> J'ai très bien récupéré, et lundi, je suis allé courir, car j'aime bien mélanger les deux disciplines.<br /> J'ai quand même un autre objectif en vélo : grimper à nouveau TON VENTOUX, que je n'ai jamais fait par Malaucène et Sault.<br /> @+<br /> Gérard<br /> <br /> <br />
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L
<br /> Chapeau pour cette édition quelque peu arrosée ! Tu as eu le courage de poursuivre sur ton objectif, il fallait le faire. Mais serions-nous revenus 2 ans en arrière ?<br /> Bonne récupération, j'espère que la pluie et le froid n'ont pas laissé trop de traces.<br /> <br /> <br />
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